Dans le combat contre le réchauffement climatique, quel est le rôle des professionnels de l’imagerie ? Cette problématique a fait l’objet d’une étude menée par des radiologues de l’université de Toronto (Canada) et publiée le 23 avril dans Radiology [1].
Prise de conscience
« L’objectif de cet article est d’accroître la prise de conscience de l’interconnexion entre la santé de la planète et la radiologie, de souligner pourquoi les radiologues devraient se préoccuper du développement durable, de présenter les actions qui peuvent être mises en œuvre pour atténuer notre impact et de préparer les services à s’adapter aux effets du changement climatique », explique Kate Hanneman, l’auteure principale de l’étude, dans un communiqué de la Société nord-américaine de radiologie (RSNA). Les estimations montrent que l’imagerie médicale serait responsable de 1 % des émissions globales de gaz à effet de serre. Face à ce constat, l’équipe canadienne propose une approche coordonnée et des actions concrètes que les radiologues peuvent mettre en œuvre « pour aider à préserver la santé de la planète et, en retour, améliorer la santé de leurs patients ».
Une équipe dédiée au développement durable
Les chercheurs suggèrent notamment de créer une équipe chargée du développement durable dans les services de radiologie, et de mettre en place un tableau de bord pour suivre et mesurer les paramètres clés et les indicateurs de performance. Cette équipe chargée du développement durable serait constituée de radiologues, manipulateurs radio, membres de la direction, ingénieurs biomédicaux et responsables informatiques. Les stratégies visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre comprennent notamment la transition vers des sources d’énergie renouvelables, la remise à neuf plutôt que le remplacement des appareils d’imagerie, l’utilisation de matériels réutilisables plutôt que jetables, et la mise hors tension des équipements lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
Adapter les outils et les pratiques
« Le fait d’éteindre les machines ou de les mettre en veille lorsqu’elles ne sont pas utilisées permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 33 % pour l’IRM et de 40 à 80 % pour le scanner », rappelle Kate Hanneman. D’autres solutions seraient d’utiliser des outils d’aide à la décision pour choisir des examens d’imagerie à faible consommation d’énergie lorsqu’ils sont appropriés, d’abréger les protocoles d’imagerie et d’étendre l’utilisation des applications cliniques d’IRM à bas champ.
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