Depuis quatre ans, Tiffany Seyve travaille à l’hôpital de Lörrach, ville allemande de 50 000 habitants, au carrefour entre la France et la Suisse. Chaque jour, cette manipulatrice diplômée à Besançon constate les différences de pratiques et de culture entre deux pays pourtant voisins. D'abord au niveau de l'organisation. « On sent moins le poids de la hiérarchie et de l’administration en Allemagne », assure-t-elle. Ensuite au niveau de la charge de travail : sa semaine dure 50 heures, sans RTT. « Mais comme on travaille plus, on est payé plus ». Le rythme de l’activité dépend de la modalité. Modéré à l’IRM, « 10 à 12 patients par jour », il est intense au scanner. « Nous recevons 40 à 50 patients par jour car nous sommes le seul scanner de garde dans la région. » Pour ce qui est de l’échographie, la question ne se pose pas. « Les examens d’échographie sont répartis par spécialité. Les radiologues n’en font donc quasiment jamais et les manipulateurs pas du tout. D’ailleurs ce n’est même
Témoignage
Manip française en Allemagne : le choc des cultures
Manipulatrice radio française, Tiffany Seyve a fait le choix d’exercer en Allemagne. Outre-Rhin, où les manipulateurs radio sont des professionnels très convoités, le rythme de travail, la réglementation, et l'approche des soins sont très différents.
En Allemagne, tout le monde peut faire des IRM sans formation spéciale. Comme il n'y a pas de rayons X, il n'y a pas de danger, estiment les autorités (photo d'illustration). © Virginie Facquet
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Auteurs
Carla Ferrand
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