Qui sont les manipulateurs radio en radiologie interventionnelle et quels sont leurs rôles ? Afin de répondre à cette question, le CNPMEM a réalisé une enquête pour dresser un panorama des pratiques en RI chez les paramédicaux, à l’heure où les activités interventionnelles se développent toujours plus.
Un tiers se consacrent exclusivement à la RI
L’enquête, réalisée en février 2025, a recueilli les réponses de 327 paramédicaux, dont 309 manipulateurs radio. « Les répondants exerçaient majoritairement en CHU (54 %), suivis par les hôpitaux généraux (20 %), les établissements privés à but non lucratif (9 %) et les centres privés à but lucratif (15 %), précise le CNPMEM. Un tiers de ces professionnels se consacraient exclusivement à la radiologie interventionnelle, tandis que les autres combinaient cette activité avec d’autres modalités d’imagerie. » 50 % des répondants exerçaient en radiologie pour adultes, 22 % en neuroradiologie, 16 % en cardiologie et 5 % en pédiatrie. « Les procédures étaient principalement réalisées en salle d’angiographie (36 %) et sous scanner (30 %), bien que l’exercice en bloc opératoire (17 %) et en salle hybride (15 %) soit également significatif. 10 % des répondants utilisaient des robots, notamment pour des actes de destruction tumorale », rapporte le CNP. 35 % des répondants exerçaient des activités déléguées dans le cadre de protocoles de coopération.
Collaboration avec les infirmiers
57 % des répondants avaient un rôle d’aide opératoire. « Cette proportion atteignait 72 % chez ceux exerçant à plein temps en radiologie interventionnelle et 66 % chez ceux ayant bénéficié d’une formation complémentaire. » Dans leur pratique de la RI, 43 % des manips travaillaient avec des IADE, 24 % avec des IDE, 9 % avec des IBODE et 19 % uniquement avec des manipulateurs. Les médecins étaient majoritairement des radiologues (60 %), des cardiologues (18 %) et des chirurgiens (16 %).
Des besoins de formation
L’enquête révèle que de nombreux paramédicaux ont été formés à la RI en interne, et seul un tiers a suivi une formation complémentaire spécifique à la radiologie interventionnelle. « Les besoins identifiés en formation concernaient la maîtrise de l’environnement du bloc interventionnel, la pharmacologie, l’instrumentation et la gestion du stress, indique le CNP. Les professionnels expriment un besoin pressant de se former davantage afin de gagner en autonomie et en expertise. Dans cette optique, la création d’un niveau intermédiaire de formation de niveau Master 2, dédié à ce nouveau métier, semble une piste d’évolution pertinente pour répondre aux besoins de santé croissants. »
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