« Manipulateurs radio maltraités = patients en dangers ». C’est sous ce slogan que les MERM de radiothérapie, de médecine nucléaire et d’imagerie médicale de l’Institut de cancérologie de l’Ouest (ICO), en grève depuis le 15 mai 2024, exposent leurs revendications dans une pétition qui a recueilli plus de 10 000 signatures. L’ICO emploie 57 MERM sur son site d’Angers (49) et 83 sur celui de Saint-Herblain (44), selon les chiffres fournis par sa direction.
Des recrutements et une meilleure rémunération
Les MERM grévistes demandent notamment des actions concrètes pour le recrutement de postes vacants, une « rémunération honnête et fidèle » et davantage de reconnaissance de leur travail. « Les conditions actuelles de travail dégradées mettent en péril la qualité des soins que nous pouvons offrir. Par manque de manipulateurs radio, nous devons réorganiser nos services quotidiennement, souvent entre deux patients, pour remplacer un(e) collègue absent(e) », déplorent-ils dans la pétition.
Les négociations en cours avec la direction
Des négociations sont régulières et en cours, indique la direction de l’ICO, qui signale que les salaires des MERM de l’ICO ont évolué en moyenne de plus de 25 % depuis 2020 et « correspondent aux pratiques des autres établissements du territoire, publics comme privés ». L’ICO aurait proposé, d’après la direction, une prime annuelle de technicité de 600 € bruts pour tous les MERM. Elle met également en avant la création de 6 postes de manips sur les deux sites et la création d’une prime de retours, versée « à chaque fois qu’un changement conséquent d’emploi du temps demandé aux soignants ».
1 200 patients reprogrammés
Toujours selon des chiffres fournis par la direction de l’ICO, le mouvement a entraîné la reprogrammation de 1 200 patients, en interne ou en externe. « Les reports se sont faits rapidement, permettant à l’activité de reprendre son cours normal », souligne-t-elle. Dans leur pétition, les MERM mobilisés critiquent un recours qu’ils jugent « abusif » aux assignations et qui limiterait leur droit de grève.
Des usagers communiquent leurs inquiétudes
Dans un communiqué relayé par la presse locale et nationale, le Collectif des usagers de l’Institut de cancérologie de l’Ouest exprime des inquiétudes quant aux conséquences du mouvement sur la prise en charge des patients. « Nous espérons parvenir à un accord de levée de grève dans les meilleurs délais », déclare de son côté la direction. La prochaine séance de négociation se tiendra le jeudi 20 juin 2024.
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