À la rentrée de septembre 2025, l’Institut de formation des manipulateurs d’électroradiologie (IFMEM) de Tulle, en Corrèze, accueillera sa première promotion d’étudiants. 20 places sont ouvertes à des candidats issus de Parcoursup et à des professionnels en formation continue. Ils voisineront avec les élèves de l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) et de l’Institut de formation des aides-soignants (IFAS) sur le campus tulliste.
Une pénurie de MERM en Corrèze
Cette inauguration s’inscrit dans la vague d’ouvertures de centres de formation enclenchée par les autorités de tutelles, avec la volonté de résorber la pénurie actuelle de MERM. Ce déficit démographique est prégnant en Corrèze : « Selon une étude de besoins, cinq postes sont vacants au centre hospitalier de Tulle », constate Laurence Blanco, directrice des instituts de formation de Tulle et Brive-la-Gaillarde.
Des moyens mutualisés avec l’IFSI
L’établissement sera le premier IFMEM du département et même du Limousin, souligne-t-elle. Le projet s’est monté en un an, à l’initiative du centre hospitalier de Corrèze, du Conseil régional et de l’agence régionale de santé. L’autorisation obtenue, il a fallu recruter une cadre MERM, Laëtitia Belair, qui a travaillé à l’ingénierie de la formation. Des locaux étaient déjà disponibles, ainsi que du matériel de simulation. « Une partie des moyens sera mutualisée avec l’IFSI », précise Laurence Blanco. « Il y aura des cours et des TP en commun avec les élèves infirmiers et aides-soignants. Cela leur permettra de se connaître et de créer une émulation », note Marie Pacheco, coordinatrice pédagogique des instituts de formation.
Personnaliser la formation
Pour la formation pratique, l’équipe pédagogique a fait le choix de coller au terrain : les étudiants se formeront dans une salle de radio et une salle des urgences de l’hôpital. Les stages – six semaines au premier semestre, huit pendant le second – se dérouleront dans les établissements de la région dans la mesure du possible. « Notre philosophie est de personnaliser la formation et d’adapter les stages en fonction des besoins. Nous voulons être à taille humaine », avance Laëtitia Belair.
Des campagnes de communication
Pour sa première année, l’IFMEM de Tulle ne s’attend pas à faire le plein. « Le métier de manip radio est très peu connu au sein de la population. Chez les professionnels, il y a le cliché du MERM comme « presse-bouton », déplore la cadre. « Nous avons été un peu pris de court car nous avons obtenu l’autorisation au printemps, mais des campagnes d’information sont prévues pour nous faire connaître », informe Marie Pacheco. L’institut espère attirer – et retenir – les futurs manips grâce à sa proximité et aux attraits de son petit campus et de la région. « C’est un beau challenge », conclut la responsable.
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