Cancer du sein

Radiologues, chirurgiens et manips au cœur du parcours sein de l’institut Curie

Diaporama À l’institut Curie (Paris) les patientes bénéficient d’un parcours diagnostique balisé en sénologie qui regroupe tous les intervenants de leur prise en charge : le parcours sein. Chaque jour, sur toute une matinée, plusieurs corps de métier coordonnent leurs expertises dans une démarche de personnalisation des soins.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 14/11/24 à 7:00

En imagerie, l'interne Maxime Sifer, la MERM Chloé Antunes et la radiologue Caroline Malhaire prennent en charge les patientes dans le parcours sein. « Le but de ce parcours est d’avoir une prise en charge plus précise, plus personnalisée, plus rapide aussi, résume la radiologue. Cela fédère tout le monde dans une dynamique. »© C. F.

Dans le service de sénologie, Chloé Antunes fait partie des 17 MERM formés au parcours sein. Dans l’une des salles, elle réalise des mammographies.© C. F.

« En imagerie, on fait un bilan complet sur les deux seins. Tout est fait le même jour, comme ça les patientes peuvent débuter leur prise en charge avec quelque chose de construit, et elles ont déjà une idée de la façon dont les choses vont se passer », explique Chloé Antunes.© C. F.

Annick Scialom, la coordinatrice du parcours, reçoit les patientes, les informe sur le déroulement de leur prise en charge, les écoute, les rassure. « Je prends le temps. Ça peut aller de 20 minutes jusqu’à une heure si c’est nécessaire. L’objectif est que chaque personne qui quitte l’institut Curie en fin de matinée parte plus soulagée qu’en arrivant. »© C. F.

Dans le parcours sein, les radiologues font la relecture de toute l’imagerie disponible. Durant la matinée, ils peuvent réaliser des examens complémentaires – mammographie et échographie – et éventuellement une biopsie. « S’il y a une lésion avérée, le radiologue établit un rapport détaillé pour le chirurgien qui permet de prévoir le traitement indiqué », explique Caroline Malhaire.© C. F.

Pour les chirurgiens de Curie, le dialogue avec les radiologues apporte une plus-value incontestable. « Quand on voit les dossiers avec les radiologues, on partage avec eux et on voit les choses différemment, témoigne le chirurgien Jean-Guillaume Feron. Par exemple, on regarde les lésions additionnelles de manière beaucoup plus suspicieuse. »© C. F.

Dans le parcours sein, outre la radiologie et la chirurgie, le service de pathologie de l’institut Curie est mis à contribution. Les biopsies sont analysées dans le laboratoire. « Nous étudions les tumeurs à l’échelle cellulaire et moléculaire. Le rôle du pathologiste est entre autres de poser un diagnostic et d’étudier le profil des tumeurs afin de proposer le traitement le plus adapté aux patientes », explique la pathologiste Juliette Sauge.© C. F.

Une étude interne a montré que le parcours sein mis en place à l’institut Curie permettait de modifier la prise en charge d’une femme sur dix, grâce à la relecture des imageries et la réalisation de prélèvements complémentaires. « Nous pouvons décrire des extensions plus larges qu’attendu, des lésions finalement d’un autre type, ou des atteintes controlatérales. Donc il y a un impact franc au stade initial pour définir la prise en charge optimale », souligne Caroline Malhaire.© C. F.

   

Il vous reste 30% de l’article à lire

Tech Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Tech Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre découverte

1€

pendant 1 mois
puis 13 €/mois

S’abonner à Tech Imago

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Le fil Tech Imago

05 Déc

14:11

Un système de correction automatique du désalignement de la cible pour la radiothérapie adaptative basée sur le CBCT chez les patients atteints d'un cancer du poumon permettrait de produire automatiquement des scanners synthétiques et des délinéations, permettant la mise en œuvre de la radiothérapie sans nécessiter de corrections manuelles et avec des marges de traitement potentiellement plus petites (étude).

7:11

La seconde interprétation des examens de médecine nucléaire pédiatrique par des radiopédiatres spécialisés en médecine nucléaire a entraîné des changements susceptibles d'avoir un impact sur la prise en charge clinique dans 17 % des cas (étude).
04 Déc

15:53

Une étude menée dans plusieurs pays propose la première cartographie intégrée de la recherche des fantômes mammaire. Le but est de combler les lacunes existante afin de permettre d'améliorer l'évaluation des systèmes d'imagerie et leur pertinence clinique.

7:15

L'IRM de diffusion permet d'évaluer et de différencier la maladie de Legg-Calvé-Perthes d'un fémur normal. Elle fournit des données quantitatives qui peuvent être utilisées en complément des techniques d'IRM conventionnelles pour améliorer la précision du diagnostic. (Etude)
Tech Imago

GRATUIT
VOIR