Pathologies gynécologiques

L’endométriose subtile des ligaments utérosacrés

Un atlas publié en 2022 par le groupe ENDOVALIRM établit un consensus sur le diagnostic par IRM pelvienne de l’endométriose des ligaments utérosacrés. Le protocole d’IRM comporte des séquences pondérées en T2 et en T1 avec des coupes fines si possible en 3D. Les critères diagnostiques de l’endométriose sous-péritonéale profonde rétrocervicale du compartiment centromédian sont la présence d’un implant hémorragique sur le torus et/ou les ligaments utérosacrés proximaux, l’épaississement supérieur à 5 mm du torus et/ou des ligaments utérosacrés proximaux, l’aspect morphologique rétractile ou spiculé dans deux plans de l’espace, et l’aspect morphologique nodulaire dans deux plans de l’espace. L’examen clinique et l’échographie endovaginale sont utiles pour les formes plus subtiles qui sont à corréler au contexte clinique mais aussi à la présence d’adénomyose interne ou externe ou d’autres atteintes d’endométriose qui peuvent concerner les huit autres compartiments du pelvis féminin. La cœlioscopie peut être employée chez les patientes très symptomatiques avec imagerie incertaine.

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Le 14/02/23 à 7:00 Lecture 6 min.

Le nouvel atlas ENDOVALIRM permet d’appliquer un consensus qui réduit les faux positifs tout en augmentant la sensibilité de l’IRM pelvienne. © Édith Kermarrec

Le groupe ENDOVALIRM [1] vient de publier un atlas d’imagerie afin d’aider au diagnostic de l’endométriose en IRM pelvienne, en particulier en déterminant un consensus sur la définition de l’endométriose des ligaments utérosacrés. En effet, selon Kinkel et coll. [2] en 1999, un ligament utérosacré était anormal si d’épaisseur supérieure à 9 mm alors que selon les recommandations de l’ESUR de 2017 [3], l’asymétrie et l’irrégularité des ligaments utérosacrés sont plus spécifiques que leur épaisseur. En pratique ce nouvel atlas ENDOVALIRM permet d’appliquer un consensus qui réduit les faux positifs tout en augmentant la sensibilité de l’IRM pelvienne.

Protocole d’IRM

Avant, tout le protocole d’une IRM pelvienne doit être de qualité, avec des séquences pondérées en T2 et en T1 avec des coupes fines, au moins en T2 dans le plan des ligaments utérosacrés et au mieux des séquences en 3D T2 et 3D T1 permettant une analyse multiplanaire oblique du pelvis et plus particulièrement du torus et des

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Auteurs

Édith Kermarrec

Radiologue Hôpital Tenon (AP-HP) Paris

Bibliographie

  1. Rousset P., Florin M., Bharwani N. et coll., ; ENDOVALIRM Group, « Deep pelvic infiltrating endometriosis: MRI consensus lexicon and compartment-based approach from the ENDOVALIRM group », Diagnostic and Interventional Imaging, novembre 2022, v 14:S2211-5684(22)00170-X. DOI : 10.1016/j.diii.2022.09.004, PMID : 36404224.
  2. Kinkel K., Chapron C., Balleyguier C. et coll., « Magnetic resonance imaging characteristics of deep endometriosis », Human Reproduction, avril 1999, vol. 14, n° 4, p. 1080–1086. DOI : 10.1093/humrep/14.4.1080.
  3. Bazot M., Bharwani N., Huchon C. et coll., « European Society of Urogenital Radiology (ESUR) guidelines: MR imaging of pelvic endometriosis », European Radiology, juillet 2017, vol. 27, n° 7, p. 2765–2775. DOI : 10.1007/s00330-016-4673-z.
  4. Manganaro L., Celli V., Dolciami M. et coll., « Can new ENZIAN score 2020 represent a staging system improving MRI structured report? », International Journal of Environmental Research and Public Health, septembre 2021, vol 18, n° 19 : 9949. DOI : 10.3390/ijerph18199949.
  5. Bazot M., Daraï, E., Benagiano G. P. et coll., « ENDO_STAGE magnetic resonance imaging: classification to screen endometriosis », Journal of Clinical Medicine, mai 2022, vol. 11, n° 9 : 2443. DOI : 10.3390%2Fjcm11092443

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