Pourquoi avez-vous réalisé une étude pour Fujifilm Healthcare ?
La demande de la réalisation d’une étude par Biomediqa pour le mobile FDR Xair est née de la nécessité de pouvoir remettre aux radiologues, physiciens médicaux, manipulateurs en électroradiologie et PCR utilisateurs du système (ou futurs utilisateurs) un document officiel de référence présentant l’évaluation de la dose délivrée au patient (Produit Dose surface « PDS »), reconnue aujourd’hui comme la norme en radiologie.
En effet, le mobile ne fournissant que le Kerma dans l’air (dose ponctuelle dans l’air), il est apparu que cet indicateur était insuffisant au regard de la dosimétrie patient et utilisateur. Il était ainsi primordial de donner une visibilité complète sur ce point essentiel. L’étude est téléchargeable sur ce lien.
Pouvez-vous nous rappeler les grandes lignes du contexte réglementaire appliqué ?
Pour commencer, la réglementation [1] s’applique pour l’ensemble des appareils de radiologie sans poste fixe, qu’ils soient mobiles, déplaçables (matériel autonome supporté par des roues permettant de le déplacer sur de courtes distances ou embarqué dans une unité de radiologie mobile) ou portatifs (matériel manipulé à bout de bras facilement transportable).
L’utilisation de ces dispositifs implique le strict respect de mesures destinées à assurer la radioprotection des opérateurs, de l’environnement et la justification de l’utilisation de ce type d’appareil.
De plus, l’ASN considère que l’exécution d’examens radiologiques en dehors d’une salle aménagée à cet effet doit demeurer l’exception et être justifiée par des nécessités médicales impératives limitées aux examens peropératoires ou sur des malades intransportables.
Enfin, la pratique de la radiologie en routine dans un établissement de santé ne saurait être conduite à l’aide d’appareils mobiles ou transportables.
Y a-t-il des conditions d’exercice de la radiologie à domicile ?
Oui, selon l’ASN, la SFR et l’AFPPE [2], ces conditions d’exercice sont les suivantes :
- Réalisateur de l’acte, le médecin est responsable du respect des mesures de radioprotection de l’opérateur, du patient et de l’environnement. La responsabilité de la justification de l’acte lui incombe. En tant que responsable de l’activité, il doit effectuer une déclaration auprès de l’ASN.
- Le manipulateur en électroradiologie médicale (MERM) est habilité, sous la responsabilité et la surveillance d’un médecin, à utiliser un appareil de radiologie, mobile ou non.
- Le MERM doit vérifier que l’acte qu’il va réaliser a été justifié par le radiologue, que les données nécessaires à l’optimisation sont réunies et s’assurer de la conformité de la prescription avec les protocoles en vigueur.
- Le MERM exerce sur prescription médicale. L’exercice de cette profession, exclusivement salarié, est conditionné à la détention des diplômes, certificats, titres ou autorisations.
Pouvez-vous nous rappeler les principales dispositions réglementaires de radioprotection applicables ?
La pratique d’examens radiologiques en dehors d’une salle aménagée à cet effet doit demeurer l’exception et être justifiée par des nécessités médicales impératives.
L’instauration d’une stratégie de maîtrise du risque radiologique sera d’autant plus efficace qu’elle prendra en compte les spécificités liées à l’utilisation d’un appareil mobile pour optimiser la radioprotection et limiter l’exposition de l’opérateur, du patient et de l’environnement conformément à la réglementation applicable.
L’opérateur portera une attention particulière à l’aménagement de l’installation radiologique et veillera à limiter les actes et les clichés inutiles. Le concours du fabricant, de la personne compétente en radioprotection et de la personne spécialisée en physique médicale est à rechercher pour faciliter l’optimisation des modalités de fonctionnement de l’appareil.
À noter que, dans le cas des appareils mobiles, une zone d’opération doit être délimitée autour de l’appareil de radiologie, selon les modalités définies.